Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a condamné avec véhémence la résolution «interventionniste» que le Parlement européen (PE) a récemment adoptée sur ce qu'il appelle la situation des droits de l'homme en Iran.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Nasser Kanaani, a déclaré ce vendredi 24 novembre, dans un communiqué, que la résolution approuvée la veille par l’organe décisionnel et législatif de l'Union européenne est le reflet de « l'approche destructrice que certains courants européens ont adoptée vis-à-vis de la République islamique d'Iran ».
« La résolution interventionniste du Parlement européen révèle la confusion au sein de UE face à la réalité de la puissance de la République islamique d'Iran et à ses positions anti-arrogance », a déclaré le haut diplomate iranien en dénonçant la résolution du Parlement européen.
Kanaani a ensuite critiqué certains pays européens pour avoir soutenu des groupes terroristes au cours des quatre dernières décennies contre le peuple iranien, déclarant que leurs "mesures théâtrales et leurs faux slogans humanitaires" n'effaceront jamais leur "sombre bilan" en matière de soutien aux criminels anti-iraniens.
« Alors que l'opinion publique du monde entier, notamment européenne, est bouleversée, traumatisée et furieuse face à la poursuite des crimes les plus inhumains à Gaza, commis par le régime d'apartheid en Israël, notamment le massacre d'enfants, et exige aux responsables de leur pays respectifs à mettre fin au génocide et aux crimes de guerre contre le peuple sans défense et opprimé de Gaza en descendant dans les rues des villes de ce continent (Europe), le Parlement européen qui prétend être le symbole de la démocratie et des soi-disant droits de l'homme a fermé ses yeux sur les punitions collectives les plus barbares et sans précédent et sur le massacre brutal de dizaines de milliers de citoyens palestiniens innocents, dont 70% sont des femmes et des enfants », a-t-il affirmé.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a souligné que le double standard européen ne passerait pas inaperçu auprès des universitaires du monde entier.
Kanaani a également conseillé à ceux qui initient et rédigent de telles « résolutions anti-iraniennes » de reconsidérer leur comportement et leurs politiques ratées à l'égard du gouvernement et du peuple iraniens, et d'adopter une politique d'interaction et de coopération constructive basée sur les intérêts communs et le respect mutuel.
Jeudi, le Parlement européen a adopté une résolution sur la situation des droits de l'homme en Iran, condamnant ce qu'il considère constituer des violations des droits des femmes dans le pays.
La résolution non contraignante a été adoptée par 516 voix pour, 4 contre et 27 abstentions.